Savez-vous qu'en France, un patient hospitalisé sur 20 contracte une infection nosocomiale lors de son séjour ? Ces infections, qui surviennent au cours ou à la suite d'une hospitalisation, représentent un véritable défi pour les établissements de santé. Face à ce constat alarmant, l'hygiène hospitalière s'impose comme un enjeu majeur de santé publique. Chez Saint Roch Avocats, cabinet d'avocats à Lille et Marcq-en-Barœul, nous sommes conscients de l'importance de cette problématique et nous nous tenons à vos côtés pour vous accompagner dans la défense de vos droits.
Bon à savoir : Depuis 2004, les infections nosocomiales font partie des "événements indésirables graves" (EIG) à déclaration obligatoire auprès des autorités sanitaires.
Les infections nosocomiales peuvent avoir de multiples origines. Le patient lui-même, porteur de germes, en est souvent la principale source. Mais le personnel soignant, les visiteurs et l'environnement hospitalier jouent également un rôle dans la transmission de ces infections. Les personnes âgées, les nouveau-nés et les patients immunodéprimés sont particulièrement vulnérables face à ce risque.
Pour compliquer la donne, certaines bactéries responsables d'infections nosocomiales développent des résistances aux antibiotiques. C'est le cas pour 10 à 40% de ces infections, rendant leur traitement plus complexe et augmentant le risque de complications pour les patients. Des mesures spécifiques de dépistage et d'isolement sont mises en place pour les patients porteurs de bactéries hautement résistantes émergentes (BHRe).
Exemple : Monsieur X, 75 ans, est hospitalisé pour une fracture de la hanche. Porteur sain d'une bactérie multirésistante, il fait l'objet de précautions complémentaires : chambre seule, port de gants et surblouses par les soignants, limitation des déplacements. Malgré ces mesures, il développe une infection urinaire à cette bactérie après la pose d'une sonde. Un traitement antibiotique ciblé de dernière génération est nécessaire.
Face à ces défis, l'hygiène des mains apparaît comme l'une des mesures les plus efficaces pour endiguer la propagation des infections nosocomiales. Et pour cause : 80% des infections croisées sont d'origine manuportée. Un simple lavage ou une désinfection des mains avant et après chaque contact avec un patient permet d'éliminer 90 à 99,9% des germes présents.
Pourtant, ce geste d'apparence anodine n'est pas toujours respecté comme il le devrait. Seuls 50% des soignants se plient scrupuleusement à cette règle d'hygiène. Un manquement lourd de conséquences, quand on sait que 30% des infections nosocomiales pourraient être évitées par une meilleure observance de l'hygiène des mains.
Cette prise de conscience n'est pas nouvelle. Dès le 19e siècle, des pionniers comme Ignace Semmelweis, surnommé le "sauveur des mères", ou Florence Nightingale qui œuvra auprès des soldats de Crimée, ont milité pour l'adoption de meilleures pratiques d'hygiène dans les hôpitaux.
À noter : L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a émis en 2016 des recommandations sur les "composants clés des programmes de prévention et de contrôle des infections au niveau national et au niveau des établissements de soins aigus".
Dans chaque établissement de santé, les comités de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) définissent et promeuvent la politique d'hygiène hospitalière. Mais au-delà de ces instances, c'est l'affaire de tous. Soignants, patients, visiteurs : chacun doit faire preuve de vigilance face aux mesures d'hygiène et signaler tout problème rencontré. Des "précautions standard" doivent être appliquées par tous en toute circonstance :
Pour maintenir la mobilisation, des actions de sensibilisation sont menées en continu. Chaque année au mois de mai, une journée est dédiée à l'hygiène des mains. Des campagnes d'affichage rappellent l'importance de ce "geste qui sauve" dans les couloirs des hôpitaux.
Au niveau national, la lutte contre les infections nosocomiales est érigée en priorité de santé publique. Le ministère de la Santé édicte des recommandations, déclinées ensuite par les Agences Régionales de Santé. Des indicateurs nationaux permettent de suivre la qualité des pratiques dans chaque établissement. Ceux-ci doivent d'ailleurs rendre publics leurs résultats.
Mais il reste encore du chemin à parcourir. Développer des matériaux innovants limitant l'adhésion des bactéries, miser sur le monitoring électronique pour une meilleure traçabilité, repenser l'architecture et les circuits de soins, responsabiliser davantage les patients... Les pistes sont nombreuses pour renforcer encore notre arsenal anti-infectieux.
À l'heure où chaque infection évitée est une victoire, l'hygiène hospitalière s'affirme comme notre meilleure alliée. Plus qu'une bataille, c'est un véritable engagement éthique que nous devons mener collectivement, soignants et usagers. Un combat de tous les instants, pour la sécurité de tous.
Chez Saint Roch Avocats, nous avons à cœur de vous accompagner face aux enjeux juridiques liés aux infections nosocomiales. Notre équipe d'avocats basée à Lille et Marcq-en-Barœul met son expérience à votre service pour défendre vos intérêts. Réactivité, rigueur et sens de l'écoute sont les maîtres-mots de notre accompagnement. Si vous avez été victime d'une infection nosocomiale ou souhaitez mettre en place une stratégie préventive au sein de votre établissement, n'hésitez pas à nous solliciter.