Saviez-vous qu'un patient sur 20 contracte une infection nosocomiale suite à une intervention chirurgicale ? Ces infections, aussi appelées infections associées aux soins, peuvent avoir de graves conséquences sur la santé des patients opérés. Chez Saint Roch Avocats, cabinet d'avocats situé à Lille et Marcq-en-Barœul, nous sommes régulièrement sollicités par des patients souhaitant engager la responsabilité de l'établissement de santé suite à une infection postopératoire. Fort de notre expertise en droit médical, nous vous expliquons tout ce qu'il faut savoir pour comprendre, prévenir et repérer ces infections.
Bon à savoir : Les principales bactéries responsables d'infections nosocomiales sont le Staphylococcus aureus, l'Escherichia coli et le Pseudomonas aeruginosa. Elles peuvent entraîner des infections graves comme des septicémies ou des pneumonies.
Une infection nosocomiale postopératoire, c'est une infection contractée dans un établissement de santé, au niveau du site opéré, dans les 30 jours suivant l'intervention (ou dans l'année s'il y a eu pose de matériel comme une prothèse). Les facteurs de risque sont multiples : type de chirurgie, durée d'intervention, terrain du patient...
Les conséquences peuvent être sérieuses : douleur, abcès, septicémie... Dans les cas les plus graves, le pronostic vital peut être engagé. En France, environ 4000 décès par an seraient liés à une infection nosocomiale. Sans compter l'impact financier : une infection nosocomiale entraîne en moyenne un surcoût de 10 000 à 20 000€, lié à l'allongement de l'hospitalisation (7 à 15 jours supplémentaires en moyenne).
La prévention commence avant même l'entrée au bloc opératoire. Un bilan préopératoire complet permet d'identifier d'éventuels facteurs de risque (diabète, obésité...) et de les contrôler. La consultation préopératoire est aussi l'occasion de rappeler au patient les règles d'hygiène à respecter (douche préopératoire, hygiène dentaire...) et d'optimiser son état général (sevrage tabagique, équilibre nutritionnel...).
Une préparation cutanée rigoureuse de la zone à opérer est indispensable : dépilation, désinfection... Le dépistage et la décontamination d'un portage de bactéries multirésistantes sont parfois nécessaires. Une antibioprophylaxie peut également être prescrite avant l'incision.
À noter : Une bonne hygiène de vie (alimentation équilibrée, hydratation, arrêt du tabac) favorise une cicatrisation optimale et réduit le risque d'infection postopératoire. Les recommandations des sociétés savantes insistent sur l'importance de ces mesures.
En post-opératoire immédiat, le respect des protocoles d'hygiène par tous (personnel, patient, visiteurs) est primordial : lavage des mains, port du masque... Des campagnes d'information comme "Mission mains propres" sensibilisent régulièrement les soignants et le public à ces gestes essentiels.
Le pansement a aussi son importance. Il doit être absorbant (pour contrôler l'exsudat), adhérer en douceur et être facile à changer. Les pansements à base d'argent ou de miel sont particulièrement recommandés pour leur pouvoir antibactérien. Certains pansements "intelligents" intègrent maintenant des capteurs capables de détecter précocement des signes d'infection.
Idéalement, le pansement doit rester en place au moins 7 jours, sauf si des signes suspects apparaissent. Chaque changement est une opportunité pour les germes de coloniser la plaie !
De retour à la maison, vous avez un rôle clé à jouer pour repérer à temps une éventuelle infection en surveillant attentivement votre cicatrice. Soyez à l'affût du moindre signe anormal :
Si vous constatez un de ces signes, contactez rapidement un médecin. Une prise en charge précoce est essentielle pour limiter les dégâts. Le traitement repose sur une antibiothérapie ciblée (après prélèvement), associée parfois à un nouveau geste chirurgical (parage).
Le combat contre les infections nosocomiales est un véritable défi, comme en témoignent les nombreuses séries médicales qui s'en font l'écho (Grey's Anatomy, The Resident...). Au sein des hôpitaux, le Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN) et l'équipe d'hygiène coordonnent la prévention et la surveillance de ces infections.
Si malgré tout, vous êtes victime d'une infection nosocomiale, sachez que la loi vous protège. Vous pouvez engager la responsabilité de l'établissement de santé, via une procédure amiable devant la Commission de Conciliation et d'Indemnisation (CCI) ou une procédure contentieuse devant le tribunal administratif.
En résumé :
N'hésitez pas à nous contacter pour bénéficier de notre expertise en droit médical. Notre équipe, basée à Lille et Marcq-en-Barœul, se tient à votre disposition pour un premier rendez-vous et étudier ensemble les démarches à entreprendre, en fonction de votre situation.