Revue de presse

B. H. ne sera pas jugé tout de suite. Ce papa de 23 ans a demandé un délai pour préparer sa défense. Le prévenu conteste être l’auteur de la longue série de brutalités subies par son ex-compagne. Il attendra la prochaine audience en prison. PHOTO D’ILLUSTRATION PASAL BONNIÈRE - VDNPQR - Par L. B. - Publié:29 Juillet 2017 Le 20 juillet, une jeune femme et sa fillette de trois ans traversent Lomme et Lambersart à toute allure. Un homme suit leur véhicule. Une altercation éclate finalement en pleine rue. Violemment frappée en pleine rue De loin, des passants verront un homme heurter à plusieurs reprises le crâne de la jeune maman contre une voiture. La victime aura le tympan crevé. Défendue par Pauline Collette, la brutalisée expliquera à la police avoir été maltraitée pour son ancien compagnon. Celui-ci aurait débarqué à Lomme, à son domicile au petit matin, souhaitant dormir sur le canapé. La locataire des lieux l’aurait alors éconduit, expliquant avoir refait sa vie avec un autre. D’où une colère de l’ex-compagnon. Ce dernier aurait quitté les lieux en emportant le téléphone de la jeune femme, mais en oubliant sa propre sacoche. Au tribunal correctionnelle, devant le président Jacques Huard, B. H. réclamera un délai pour préparer sa défense. Lui jure n’avoir pas levé la main sur la plaignante. Près de trente-cinq ecchymoses ont été relevées sur le corps de cette dernière. Défendu par Alice Cohen-Sabban, B. H. présente pour sa part plusieurs alibis. *article issu du journal La Voix du Nord
Ce jeudi, la cour d’assises de Saint-Omer a passé la journée à l’intérieur du Theatro. Des témoins de la fusillade de l’été 2012 ont rassemblé leurs souvenirs pour aider les jurés à pousser des portes criblées de balles. Dix-huit impacts de kalachnikov pour la seule façade. Une scène « de guerre » ou « d’attentat » selon les sensibilités. En partie civile, de gauche à droite, M es Alexia Navarro Marie Delommez et Audrey Jankielewicz . PHOTO JOHAN BEN AZZOUZ Par Chantal David Publié:22 février 2018 À la quarante-sixième photo diffusée sur les écrans de la cour d’assises, Gautier, 29 ans, a détourné le regard. En juillet 2012, il était au Theatro avec quatre amis : « On devait aller au Network puis on s’est décidé pour le Theatro. Il y avait une soirée spéciale  ». Gautier terminait ses études, il est devenu ingénieur. Sur l’image à l’écran, ce ne sont pourtant que des impacts de balle : « Des tirs ajustés à hauteur d’homme », analyse le policier directeur d’enquête. D’autres photos détaillant les blessures des victimes viendront plus tard, beaucoup plus insoutenables. Des cicatrices et des cauchemars Quand la fusillade a éclaté ce 1er juillet vers 2 h 30, Gautier était sur la piste de danse : « J’ai entendu une déflagration. J’ai ressenti une douleur à l’épaule droite. Il y a eu de la panique. C’était comme une scène de guerre. Chaque fois que j’en parle, je craque ». Plus de cinq ans après, Gautier à la barre est submergé par l’émotion. Sa balle dans l’épaule lui a laissé des cicatrices et des cauchemars. Le commandant de police qui avait fait les premières constatations n’a rien oublié non plus. Malgré le temps, lui fait remarquer une avocate, il demeure très précis sans ses notes : « Comment voulez-vous que ça ne marque pas », répondra-t-il. La fusillade s’est inscrite dans son souvenir « comme une scène d’attentat ». Il le dira deux fois. Trois cents personnes dans la discothèque Luc Fremiot, avocat général, lui fait préciser qu’il y avait alors 300 personnes dans la discothèque. Peu avant, la présidente Nourith Reliquet avait détaillé en images le suivi d’un projectile, de la porte d’entrée à mi-hauteur au mur près de la piste de danse, juste au-dessus des banquettes. Le projectile est une balle de kalachnikov. Le commentaire du policier coule logique : « C’est presque étonnant qu’on n’ait eu que deux morts et six blessés ». Me Cohen, l’avocat de Faïçal Mokhtari l’interroge : « Est-ce que le tireur, d’où il était, pouvait voir l’intérieur de la discothèque  ? ». « Non » répond le policier. Aujourd’hui, les débats confronteront les versions des accusés avec celle des vigiles de la discothèque sur l’altercation à l’entrée de la boîte et les tirs de kalachnikov qui ont suivi. *article issu du journal La Voix du Nord
Le tribunal jugeait jeudi « six mois de descente aux enfers », entre janvier et juin 2019, dans le Vieux Lille. Le compagnon menaçant et violent était aussi un proxénète, exigeant de sa compagne prostituée qu’elle lui donne tous ses gains. Le prévenu est parti dix-huit mois en prison. Par Chantal David Publié:7 Octobre 2019 Quand Abdelraouf Merrad rencontre Sonia (*) début 2019, il est d’abord un simple client. La jeune femme s’attache à ce jeune homme paumé. Elle l’héberge, lui donne parfois un peu d’argent et noue ce qu’elle pense être une relation sentimentale. « À partir de mars, ça dégénère », explique Me Pauline Collette en partie civile. « Il veut de plus en plus d’argent. Jusqu’au jour où il tourne fou.  » Un soir de juin, l’homme embarque sa compagne en voiture. Il la menace avec ce que la jeune femme pense être un fusil automatique. Il admettra avoir aussi pointé l’arme contre une amie de Sonia quand celle-ci essaie de la protéger. « Tu vas finir avec deux litres d’acide dans la bouche. » « C’est une arme de paintball », dira Abdelraouf Merrad en haussant les épaules à la barre. « Pour nous, c’est la même chose. On vous reproche d’avoir fait extrêmement peur à ces femmes  », rétorque la présidente Audrey Bailleul. Le prévenu est aussi jugé pour de multiples menaces. Avec parfois des propos particulièrement violents : « Tu vas finir avec deux litres d’acide dans la bouche.  » Face aux magistrats, il s’énerve : « Elle m’a provoqué. Faut pas jouer avec mes sentiments.  » Le ton monte si fort que la suite du procès se déroulera sans lui. Elle aura vingt et un jours d’incapacité légale. Après plusieurs opérations, elle n’a pas encore recouvré entièrement la vue. Me Collette estime que les relations se sont surtout envenimées quand Sonia veut lui échapper parce qu’il lui prend tout son argent et exige qu’elle « fasse plus de clients ». Il l’appelle sans cesse et la rudoie à chaque retrouvailles. Au cours d’une scène particulièrement violente, Abdelraouf Merrad assène un coup de poing dans l’œil de sa compagne. Elle aura vingt et un jours d’incapacité légale. Après plusieurs opérations, elle n’a pas encore recouvré entièrement la vue. La procureure Marine Decourcelle se lève : « Il a chosifié sa compagne. Il considère qu’il peut en faire ce qu’il veut quand il veut. » En défense, Me Franck Châtelain relèvera « une problématique alcoolique et un problème d’impulsivité qui nécessitent des soins ». Abdelraouf Merrad a été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans avec maintien en détention. À cette peine s’ajoutent six mois de détention supplémentaires d’un précédent sursis révoqué. (*) Prénom modifié. 3919, numéro d’écoute national, anonyme et gratuit, destiné aux femmes victimes de violences et à leur entourage. *article issu du journal La Voix du Nord
En mars 2013, une patiente de l’hôpital de la Louvière décède après une opération de chirurgie esthétique. Un jugement civil reconnaîtra la responsabilité de l’établissement, d’un chirurgien et d’un anesthésiste. La famille a également voulu attaquer au pénal. Le juge d’instruction n’a renvoyé que la clinique devant le tribunal. Seule la clinique a été renvoyée devant le tribunal. PHOTO PASCAL BONNIERE - Par LAKHDAR BELAÏD Publié:18 Juillet 2023 Le 11 mars 2013, après une opération de la mâchoire, une patiente de l’hôpital privé de la Louvière souffre d’une gêne respiratoire. Cette maman de 40 ans repart au bloc opératoire. Elle finira par décéder. « Son cerveau n’a pas été oxygéné durant trois minutes », lâche la sœur de la victime. « Il a fallu attendre deux heures pour qu’on prenne au sérieux les plaintes de Sybille Legros », insiste Me Alexia Navarro, pour la famille. En avril 2018, le tribunal civil de Lille impute une faute à l’établissement, à un chirurgien et à un anesthésiste. Les proches de la défunte désiraient aussi une sanction pénale. Seule la clinique sera finalement convoquée dans le prétoire, il y a quelques jours. Dix ans après le drame. « Ça a été un cafouillage total » Opérée d’une génioplastie, visant à corriger une avancée du menton, Sybille Legros s’était plainte. À quel moment ? « Dès son retour du bloc, tout de suite, elle m’a dit  : "J’ai du mal à respirer", assure sa sœur. L’aide-soignant et le brancardier nous ont rassurées. » Un hématome au palais sera découvert. Le praticien ayant opéré n’est plus là. Un anesthésiste s’occupera de la patiente, avant de solliciter l’aide d’un chirurgien sur place. « Ça a été un cafouillage total cet après-midi-là », accuse la plaignante. « Ça improvise », nuance le président Ludovic Duprey. « Ça cafouille, reprend la famille. La vie de ma sœur a tenu à trois minutes... » Il est largement question de l’absence d’un kit de mini-trachéotomie dans le bloc. « On n’a pas su répondre sur la certitude de la présence de ce matériel médical », réagit l’actuel directeur général de l’hôpital. Son avocat, Me Jean-François Segard, s’en prend à un rapport versé au dossier. « Dix minutes auraient été perdues jusqu’à l’arrivée du chirurgien, commente le conseil. En réalité, il se passe deux minutes entre le moment où l’anesthésiste demande le kit et l’intervention du chirurgien. » Le geste de ce dernier avait fait fortement remonter la saturation en oxygène. Le postulat « sans kit, point de salut » ne serait donc, selon Me Segard, « ni honnête ni loyal ». Vers une relaxe ? « On continue de contester cette responsabilité, s’était auparavant emportée Me Navarro, pour la famille. C’est affligeant et c’est inacceptable. Il y a les fautes civiles. Il y a les fautes pénales. » Et, pointant « un problème d’organisation des soins », de comparer l’hôpital à « un chef d’orchestre responsable des fausses notes » de ses musiciens. Une information judiciaire avait été ouverte. « L’instruction n’a pas beaucoup instruit, regrettera la procureure Lorène Delsaut, rappelant l’existence d’une décision au civil. On n’a pas beaucoup d’informations. » Et de recommander une relaxe. Tout comme, évidemment, Me Segard. Délibéré le 5 septembre. *article issu du journal La Voix du Nord
Un jeune homme de 19 ans était jugé ce mercredi par la sixième chambre correctionnelle pour homicide involontaire, après un accident à Bondues, le 3 juillet dernier. Au volant d’une voiture, il a heurté un scooter, avenue du Général-de-Gaulle. Une dame de 36 ans a été tuée sur le coup. Par Chantal David Publié: 4 Novembre 2021 Le 3 juillet, N.P., 19 ans, était au volant de la 3008 de sa mère. Avec un copain, il venait d’Orchies, allait à Wambrechies. Un automobiliste qui les suivait avenue du Général-de-Gaulle à Bondues dira : « J’ai trouvé que la voiture roulait très vite. » Sur cette route de Bondues, la vitesse est limitée à 50 km/h. Les experts diront que N.P. roulait 20 à 30 km/heure au-dessus de la normale. Le carrefour croise à droite avec la rue du Pavé stratégique. Il est un peu plus de 13 heures ce 3 juillet, le jeune conducteur de 19 ans passera au feu rouge. Sur son scooter, Stéphanie D., 36 ans, vient de redémarrer. Le choc est terrible. Un témoin dira « J’ai vu comme un jeu de cartes qui s’envolait ». Une femme prudente et joyeuse Ce mercredi dans la salle d’audience de la sixième chambre correctionnelle, le procès de N.P. commence par la diffusion de la vidéosurveillance qui a filmé l’accident. Les images sont terribles quand, sous l’effet du choc, le cyclomoteur se désarticule, pulvérisé en quelques secondes. À la barre, un jeune homme tremblant au physique adolescent balbutie des regrets, des remords, des excuses : « Je voudrais tellement revenir en arrière ». Depuis l’accident, il se refait « le film tous les jours pour comprendre ». Parce que dans son esprit, le feu était vert. Face à la famille de la victime dévastée, il tente une explication : « J’ai vu le feu de loin, il était vert et puis… J’ai regardé l’aérodrome, je devais sauter en parachute le lendemain  ». Le président Ludovic Duprey le reprend sévèrement : « On peut dire que vous êtes exactement dans la situation du conducteur qui ne s’intéresse plus à la chaussée. Vous étiez complètement ailleurs  ». Me Pauline Collette observe : « C’est difficile à entendre pour la famille de la victime que vous ne savez pas ce qui s’est passé. ». Sur le banc de la partie civile, une mère, une compagne, un frère voudraient comprendre. Stéphanie était « une femme courageuse mais aussi joyeuse et la main sur le cœur ». Elle était prudente, insisteront Me Collette et Me Stienne-Duwetz, face à Me Marc Antoine Zimmerman, avocat de l’assurance de l’automobiliste, qui engage une bataille sur les responsabilités civiles. « Un gamin hanté » N.P. a, lui aussi la réputation d’un jeune homme raisonnable. Étudiant, frère aîné dans une famille stable et aimante. Au moment de l’accident, les policiers n’ont trouvé aucune trace d’alcool ni de stupéfiants. « Je ne plaiderai pas la fatalité car il y a eu une infraction commise ce jour-là. Deux secondes d’inattention qui ont eu une conséquence dramatique », plaide en défense Me Alice Cohen-Sabban. Ajoutant : « Mais N.P. ne peut se réduire à un délinquant de la route ». L’avocate porte la voix d’un « gamin hanté qui se répétera toute sa vie "Elle est morte à cause de moi" ». La procureure Julie Carros a requis quatre ans de prison avec sursis et l’annulation du permis de conduire avec interdiction de le passer avant deux ans. Le tribunal rendra sa décision le 17 novembre.   *article issu du journal La Voix du Nord
Lundi, dans la station de métro Eurotéléport, à Roubaix, un homme a été violemment agressé. Il a reçu plusieurs coups de pelle au visage qui lui ont valu dix jours d’ITT. Le prévenu a été condamné à cinq ans de prison. Les faits se sont produits à la station Eurotéléport, à Roubaix. Photo archives Hubert Van Maele - VDN Par A. Mu. Publié:16 Janvier Lundi en début d’après-midi, les policiers roubaisiens sont appelés à la station de métro Eurotéléport. Un homme vient d’être violemment agressé. Il expliquera en audition : « J’allais vers la billetterie quand un homme s’est placé face à moi. Je lui ai dit de se pousser, il a alors pris la pelle qui se trouvait dans mon sac. » Ce jardinier qui s’en allait aider des membres de sa famille à Tourcoing recevra plusieurs coups au visage. Transporté au centre hospitalier Victor-Provo, il lui est découvert des hématomes et une fracture du plancher orbital pour laquelle une ITT (incapacité temporaire de travail) de dix jours est fixée. « Avec l’alcool, j’ai titubé… La bêche est partie toute seule sur sa tête » En garde à vue, Freddy Moreira n’a reconnu les faits que partiellement. Comme au tribunal ce jeudi, il assure ne pas avoir fait exprès. « Je raconte les faits à l’aune des vidéos des caméras de surveillance, il n’y a pas de doutes », indique le président Ludovic Duprey, face aux grommellements du mis en cause qui lui ont presque valu d’être expulsé de la salle d’audience. Pourtant, le Roubaisien de 34 ans continue d’insister : « Avec l’alcool, j’ai titubé… La bêche est partie toute seule sur sa tête. » « Vous êtes sérieux ? », lui rétorque le juge. « Très, très ! », renchérit-il, avant d’expliquer avoir lui aussi été tapé et insulté. Le mis en cause était également poursuivi pour avoir proféré des menaces à l’encontre d’un agent de sécurité d’Ilévia, appelé en renfort au moment de l’agression. « Je vais te défoncer la gueule », a-t-il notamment lancé, tout en essayant de lui porter des coups. « Les insultes dans son métier, c’est quotidien. Mais pour mon client, cet incident c’est la goutte d’eau », explique Me Alexia Navarro en partie civile. Sorti de prison depuis quelques heures En détention depuis septembre 2019, le prévenu avait quitté la prison quelques heures avant les faits. « Votre attitude est inacceptable. Même le juge d’application des peines est désabusé et dit avoir tout essayé », soupire la procureure Morgane Kleine qui requiert deux ans de prison ferme auxquels s’ajoute la révocation de 298 jours de crédit de réduction de peine et de deux mois de sursis. Le tribunal a finalement condamné Freddy Moreira à quatre ans de prison, plus la révocation du crédit de réduction de peine et du sursis : soit une peine de cinq ans de prison au total. « Vous encouriez quatorze ans Monsieur », lance le président Ludovic Duprey, tandis que le prévenu contestait formellement sa peine en sortant du box. *article issu du journal La Voix du Nord
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