Saviez-vous qu'environ 6% des patients hospitalisés contractent une infection lors de leur séjour à l'hôpital ? Ces infections, dites "nosocomiales", sont un véritable fléau, entraînant une surmorbidité, un risque accru de mortalité et des surcoûts importants. Chez Saint Roch Avocats, cabinet d'avocats basé à Lille et Marcq-en-Baroeul, nous sommes régulièrement sollicités par des patients ou leurs familles souhaitant engager la responsabilité d'un établissement de santé suite à une infection nosocomiale. Notre expérience nous a permis d'identifier les principaux facteurs de risque de ces infections.
Bon à savoir : Les infections nosocomiales les plus fréquentes sont les infections urinaires, les infections du site opératoire, les pneumonies et les infections sur cathéters.
Tous les patients hospitalisés ne sont pas égaux face au risque d'infection nosocomiale. L'âge est un facteur majeur de vulnérabilité, les nouveau-nés, particulièrement les prématurés, et les personnes âgées étant les plus à risque. Les nouveau-nés ont un système immunitaire immature, tandis que celui des personnes âgées est souvent affaibli.
L'état de santé initial du patient joue également un rôle déterminant. Les patients présentant des comorbidités, comme un diabète, une insuffisance cardiaque ou respiratoire, sont plus susceptibles de développer une infection. Il en va de même pour les patients immunodéprimés, qu'il s'agisse d'une immunodépression liée à une pathologie (cancer, VIH...) ou à un traitement (chimiothérapie, corticoïdes...).
Certains services concentrent une proportion importante de patients à haut risque infectieux :
A noter : Le taux d'infections nosocomiales est plus élevé dans les pays en développement, où il peut atteindre 25% des patients hospitalisés, contre 5 à 10% dans les pays développés.
Si certains patients sont plus vulnérables, c'est souvent les soins qui leur sont prodigués qui vont être à l'origine de l'infection. Tout dispositif médical qui franchit les barrières naturelles de l'organisme (peau, muqueuses) représente une porte d'entrée potentielle pour les micro-organismes :
Exemple : Un patient de 65 ans, admis en réanimation pour une pneumonie sévère, nécessitant une intubation et la mise en place d'un cathéter central. Malgré les précautions prises lors de la pose et de l'entretien de ces dispositifs, le patient développe une infection sanguine à Staphylococcus aureus 10 jours après son admission. L'enquête révèlera une contamination du cathéter lors d'une manipulation.
Le risque est d'autant plus important que ces dispositifs restent en place longtemps. En chirurgie, le site opératoire représente une porte d'entrée majeure, surtout en cas d'intervention longue et/ou contaminante (chirurgie digestive par exemple).
Plus largement, la durée d'hospitalisation est un facteur de risque indépendant d'infection nosocomiale. Plus un patient reste longtemps à l'hôpital, plus il est exposé au réservoir de germes hospitaliers et aux procédures de soins invasives.
A noter : Les infections nosocomiales entraînent un allongement de la durée d'hospitalisation de 7 à 15 jours en moyenne.
Au-delà des caractéristiques des patients et des soins, l'organisation d'un service joue un rôle majeur dans le risque infectieux. Un ratio soignant/soigné insuffisant, une charge de travail excessive, sont autant de facteurs qui peuvent conduire à un moins bon respect des protocoles d'hygiène, et donc à une augmentation du risque d'infection.
La formation et la sensibilisation continues des équipes aux mesures de prévention, mais aussi à l'importance de la déclaration des infections, sont essentielles. Chaque soignant doit intégrer les gestes d'hygiène de base (lavage des mains, port de gants...) à sa pratique quotidienne.
Bon à savoir : Environ 20 à 30% des infections nosocomiales seraient évitables par le respect des mesures d'hygiène de base.
Enfin, l'entretien régulier et rigoureux des locaux, avec des produits adaptés, est indispensable pour lutter contre le réservoir environnemental de germes. Un établissement vétuste, difficile à nettoyer, sera toujours plus à risque qu'un établissement moderne aux surfaces lisses et faciles d'entretien.
En conclusion, si tous les patients hospitalisés sont exposés à un risque d'infection nosocomiale, certains cumulent les facteurs de risque. Une vigilance accrue s'impose pour ces patients, en termes de prévention et de surveillance. Mais au-delà, c'est l'affaire de tous : soignants, patients, visiteurs... Chacun peut agir à son niveau pour limiter la transmission des germes.
Voici les informations clés à retenir :
Chez Saint Roch Avocats, nous sommes convaincus qu'une information claire des patients sur ces risques est primordiale. Notre expertise en droit médical nous permet d'accompagner les victimes d'infections nosocomiales dans leurs démarches, visant à la reconnaissance de la responsabilité de l'établissement et à l'indemnisation de leurs préjudices. Si vous ou un proche avez été victime d'une infection nosocomiale à Lille, Marcq-en-Baroeul ou leurs environs, n'hésitez pas à nous contacter pour étudier ensemble votre situation et vos possibilités d'action.