Saviez-vous qu'en moyenne, 6% des patients hospitalisés contractent une infection nosocomiale ? Ces infections, qui surviennent lors d'un séjour à l'hôpital, représentent un véritable enjeu de santé publique. Elles peuvent avoir des conséquences médicales et juridiques importantes pour les patients touchés. Fort de son expertise en droit de la santé, le cabinet Saint Roch Avocats, situé à Lille et Marcq-en-Barœul, vous éclaire sur cette problématique complexe.
Une infection nosocomiale est une infection contractée au cours d'une hospitalisation, alors qu'elle était absente au moment de l'admission du patient. Pour être qualifiée de nosocomiale, elle doit survenir au moins 48 heures après l'entrée à l'hôpital.
Il est important de distinguer ces infections de celles dites "communautaires", qui sont acquises en dehors d'un établissement de santé. Les infections nosocomiales touchent en moyenne 6% des patients hospitalisés, mais cette fréquence peut varier selon les services et les pathologies.
Bon à savoir : en France, on estime que 750 000 patients sont touchés chaque année par une infection nosocomiale. Elles représentent la 4ème cause de décès dans le pays.
Les infections nosocomiales peuvent toucher différents sites de l'organisme. Parmi les plus fréquentes, on retrouve :
À titre d'exemple, un patient opéré de la hanche qui développe une rougeur et un écoulement purulent au niveau de sa cicatrice quelques jours après l'intervention est probablement victime d'une infection du site opératoire.
Autre exemple concret : Madame X, 70 ans, est hospitalisée pour une fracture du col du fémur. Après 5 jours, elle développe une fièvre à 39°C et des brûlures mictionnelles. L'analyse des urines révèle une infection à Escherichia coli, une bactérie fréquemment responsable d'infections urinaires nosocomiales, probablement due à la pose d'une sonde urinaire.
Les infections nosocomiales sont principalement causées par des bactéries, en particulier le staphylocoque doré ou les entérobactéries. Certains virus, comme le SARS-CoV-2 responsable du COVID-19, peuvent aussi être en cause.
Plusieurs facteurs favorisent la survenue de ces infections :
A noter : les patients fragilisés par certaines pathologies comme le diabète, le cancer ou une immunodépression doivent être particulièrement vigilants face au risque d'infection nosocomiale.
La prévention repose sur des mesures d'hygiène strictes appliquées par tous. Les soignants doivent se laver les mains avant et après chaque soin, porter des gants en cas de contact avec des liquides biologiques et stériliser correctement le matériel médical.
Les patients sont aussi acteurs de cette prévention, en se lavant régulièrement les mains et en respectant les consignes de préparation avant une chirurgie (douche antiseptique, dépilation). Les visiteurs doivent également veiller à leur hygiène des mains et reporter leur venue en cas de maladie contagieuse.
La réglementation encadre la lutte contre les infections nosocomiales. Des instances comme les CPIAS (Centres d'appui pour la Prévention des Infections Associées aux Soins) et Santé Publique France surveillent le risque infectieux.
Bon à savoir : le taux d'infections nosocomiales varie selon les pays. Il est plus élevé dans les pays en développement où les mesures d'hygiène hospitalière sont moins rigoureuses.
Contracter une infection nosocomiale peut avoir de lourdes conséquences pour les patients. Cela prolonge la durée d'hospitalisation, avec des coûts supplémentaires. Certaines infections graves, dites ING (infections nosocomiales graves) peuvent laisser des séquelles, voire mettre en jeu le pronostic vital.
Sur le plan juridique, les établissements de santé ont une obligation de sécurité et de résultat. Ils peuvent voir leur responsabilité engagée si des manquements dans la prévention sont constatés. Les avocats spécialisés en droit de la santé, comme ceux du cabinet Saint Roch Avocats, sont là pour défendre les droits des patients touchés.
Rappelons que la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades a instauré un régime de responsabilité sans faute des établissements de santé en cas d'infection nosocomiale. Cela signifie que le patient n'a pas à prouver une faute de l'hôpital pour obtenir réparation.
Si vous pensez avoir contracté une infection nosocomiale, plusieurs démarches sont possibles. Vous pouvez faire une réclamation auprès de l'établissement et demander une conciliation. La consultation de votre dossier médical et une expertise médicale vous aideront à faire la lumière sur votre situation. Vous pouvez aussi vous tourner vers la Commission de Conciliation et d'Indemnisation (CCI) pour une indemnisation à l'amiable.
Voici les informations clés à retenir si vous êtes victime d'une infection nosocomiale :
En résumé, les infections nosocomiales sont un risque bien réel à l'hôpital, aux causes multiples. Si la prévention est l'affaire de tous, les patients victimes peuvent faire valoir leurs droits. N'hésitez pas à solliciter un avocat spécialisé comme ceux du cabinet Saint Roch Avocats, présent à Lille et Marcq-en-Barœul, pour vous accompagner dans vos démarches et obtenir réparation de votre préjudice.