Écrit le 19 avril 2022, modifié le 19 septembre 2022
L'infection nosocomiale est une infection qui a été contractée au cours d'une hospitalisation. Ce sont des germes qui sont à l'origine de l'infection. Il s'agit de bactéries, très souvent ultra résistantes car nées en milieu hospitalier, où de nombreux malades sont en contact les uns avec les autres.
Les germes peuvent ainsi se transmettre via le personnel hospitalier, qui entre en contact avec les différents patients, mais aussi par le biais du matériel ou des locaux utilisés, comme dans les blocs opératoires.
C'est la raison pour laquelle, les établissements de santé (hôpitaux, cliniques, centres de cure thermale...) sont soumis à des règles strictes en matière d'asepsie. Pour autant, cela ne suffit pas toujours pour éviter l'apparition de ces infections.
Une infection est dite nosocomiale si elle apparaît dans les jours qui suivent une hospitalisation, généralement dans les 48 heures.
Souvent, les patients présentent les symptômes suivants : fièvre, signes cutanés (plaie purulente), signes digestifs (maux de ventre, diarrhées), signes urinaires (maux de reins, brûlures etc.).
Seuls une analyse de sang et/ou un prélèvement permettront de confirmer le diagnostic. Le taux de CRP est un marqueur classique de l'infection. Les prélèvements permettront également d'identifier le germe à l'origine de l'infection nosocomiale.
Si l'infection est prise à temps, elle peut rapidement être enrayée.
Toutefois, si le germe est un germe multi résistant (résistant à de nombreux traitements antibiotiques), l'infection nosocomiale peut avoir de graves conséquences sur l'état de santé du patient.
L'infection nosocomiale peut ainsi s'étendre et entraîner une septicémie. Elle peut aussi retarder la guérison du malade, qui sera affaibli durant plusieurs mois.
Dans les cas les plus graves, elle entraîne l'amputation de la zone infectée, voire le décès du patient.
Seule une expertise amiable ou judiciaire permettra de déterminer l'existence de l'infection nosocomiale, ses causes et ses conséquences.
Les médecins, les cliniques, les hôpitaux responsables de l'infection nosocomiale seront mis en cause dans la procédure et seront appelés à l'expertise.
En cas de décès de la victime, ses ayants-droits pourront engager la procédure en son nom au fins d’obtenir l’indemnisation de leurs préjudices.